From the 1970s onwards, there was a growing international awareness of the concept of heritage within development policies, largely driven by UNESCO through its bodies and legislative texts. This led to the democratization and broadening of the concept, with the emergence and recognition of new types of heritage. Among these new forms of heritage, special attention and a pressing need for preservation (through investigations and reflection) have been directed toward industrial memory a cultural heritage that is often overlooked and fragile. Combining both material elements (infrastructure and objects) and immaterial aspects (people’s memories), industrial heritage emerged in the wake of successive economic and social crises, from the beginnings of industrialization to the present day, where many industrial sites have been shut down, raising questions about the future of this legacy. Senegal has experienced a rich industrial history, marked by numerous industrial units across various sectors, notably in food production, electrification, textiles, mining, agriculture, and chemicals. From the colonial period to the years following independence, the former capital of French West Africa boasted the most developed industrial base in West Africa, with exceptionally high productivity. However, this fragile heritage today suffers from state and community neglect, resulting in the disappearance of many physical traces and significant losses in industrial memory and, more broadly, in the historical record of Senegal. This is compounded by the fact that industrial heritage remains a largely unexplored topic among professionals and academics. As such, the country’s industrial legacy now faces an urgent need for preservation and promotion, given its historical, technical, scientific, and socio-cultural value, as well as the extent of the losses suffered in recent years. In this context, the objective of this research is to study, safeguard, and enhance the industrial heritage of the former Mbakhana factory. This water pumping station now abandoned and in a state of severe deterioration operated between 1885 and 1952, and played a vital role in providing clean drinking water to the residents of Saint-Louis, who were facing major access issues at the time. This research paper also proposes a revitalization and adaptive reuse project for this historic site through the creation of an environmental center

A partir des années 70, on assiste à une prise de conscience internationale de la notion du patrimoine dans les politiques de développement portée par l’Unesco à travers ses organes et ses textes législatifs. Ceci a eu comme effet la démocratisation et l’élargissement de la notion avec l’avènement et l’affirmation de nouveaux types de patrimoine. Et parmi ces nouveaux types de patrimoine, une attention particulière et une nécessité de préservation (investigations et réflexions) sont données à la mémoire de l’industrie, un patrimoine culturel déconsidéré et fragile. Unissant la matérialité (infrastructures et objets) et l’immatérialité (mémoire des personnes), le patrimoine industriel est, en effet, apparu à la suite d’une succession de crises économiques et sociales du début de l’industrie jusqu’à aujourd’hui où beaucoup d’unités industrielles sont aux arrêts suscitant ainsi un questionnement sur le devenir de cet héritage. Le Sénégal a connu une riche histoire industrielle marquée par de nombreuses unités industrielles et dans plusieurs secteurs notamment, l’alimentation, l’électrification, le textile, les mines, l’agriculture, la chimie, ... De l’époque coloniale au lendemain des indépendances, l’ancienne capitale de l’Afrique occidentale Française possédait le tissu industriel le plus développé en Afrique de l’Ouest avec une productivité très élevée. Cependant, ce patrimoine fragile souffre aujourd’hui de délaissement étatique et communautaire où nous constatons la disparition de beaucoup de témoignages physiques et d’énormes pertes de la mémoire industrielle et pour l’histoire du Sénégal en général. A cela vient s’ajouter le fait que le questionnement sur le patrimoine industriel reste très peu abordé par les professionnels et les universitaires. Ainsi, l’héritage industriel du pays est, de nos jours, dans une urgence de préservation et de promotion au regard des valeurs historiques, techniques, scientifiques, socioculturelles qu’elle comporte mais aussi au constat des pertes que cette mémoire a enregistrées ces dernières années. Dans cette perspective, le but de ce travail de recherche c’est l’étude, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine industriel de l’ancienne usine de Mbakhana. Cette station de pompage des eaux, aujourd’hui à l’abandon et dans un état de délabrement avancé, s’est épanouie entre 1885 et 1952 pour soulager les habitants de la ville de Saint-Louis qui connaissaient un réel problème d’accès à l’eau potable. Ce mémoire de recherche propose également un projet de valorisation et de reconversion de cet équipement historique à travers la création d’un centre environnemental.

Sauver et promouvoir l'héritage industriel au Sénégal : une nouvelle vie à l'ancienne usine à vapeur de Mbakhana par la création d'un centre environnemental

DIOUF, NIANGA
2024/2025

Abstract

From the 1970s onwards, there was a growing international awareness of the concept of heritage within development policies, largely driven by UNESCO through its bodies and legislative texts. This led to the democratization and broadening of the concept, with the emergence and recognition of new types of heritage. Among these new forms of heritage, special attention and a pressing need for preservation (through investigations and reflection) have been directed toward industrial memory a cultural heritage that is often overlooked and fragile. Combining both material elements (infrastructure and objects) and immaterial aspects (people’s memories), industrial heritage emerged in the wake of successive economic and social crises, from the beginnings of industrialization to the present day, where many industrial sites have been shut down, raising questions about the future of this legacy. Senegal has experienced a rich industrial history, marked by numerous industrial units across various sectors, notably in food production, electrification, textiles, mining, agriculture, and chemicals. From the colonial period to the years following independence, the former capital of French West Africa boasted the most developed industrial base in West Africa, with exceptionally high productivity. However, this fragile heritage today suffers from state and community neglect, resulting in the disappearance of many physical traces and significant losses in industrial memory and, more broadly, in the historical record of Senegal. This is compounded by the fact that industrial heritage remains a largely unexplored topic among professionals and academics. As such, the country’s industrial legacy now faces an urgent need for preservation and promotion, given its historical, technical, scientific, and socio-cultural value, as well as the extent of the losses suffered in recent years. In this context, the objective of this research is to study, safeguard, and enhance the industrial heritage of the former Mbakhana factory. This water pumping station now abandoned and in a state of severe deterioration operated between 1885 and 1952, and played a vital role in providing clean drinking water to the residents of Saint-Louis, who were facing major access issues at the time. This research paper also proposes a revitalization and adaptive reuse project for this historic site through the creation of an environmental center
2024
Saving and Promoting Industrial Heritage in Senegal : A New Life for the Old Steam Factory of Mbakhana through the Creation of an Environmental Center
A partir des années 70, on assiste à une prise de conscience internationale de la notion du patrimoine dans les politiques de développement portée par l’Unesco à travers ses organes et ses textes législatifs. Ceci a eu comme effet la démocratisation et l’élargissement de la notion avec l’avènement et l’affirmation de nouveaux types de patrimoine. Et parmi ces nouveaux types de patrimoine, une attention particulière et une nécessité de préservation (investigations et réflexions) sont données à la mémoire de l’industrie, un patrimoine culturel déconsidéré et fragile. Unissant la matérialité (infrastructures et objets) et l’immatérialité (mémoire des personnes), le patrimoine industriel est, en effet, apparu à la suite d’une succession de crises économiques et sociales du début de l’industrie jusqu’à aujourd’hui où beaucoup d’unités industrielles sont aux arrêts suscitant ainsi un questionnement sur le devenir de cet héritage. Le Sénégal a connu une riche histoire industrielle marquée par de nombreuses unités industrielles et dans plusieurs secteurs notamment, l’alimentation, l’électrification, le textile, les mines, l’agriculture, la chimie, ... De l’époque coloniale au lendemain des indépendances, l’ancienne capitale de l’Afrique occidentale Française possédait le tissu industriel le plus développé en Afrique de l’Ouest avec une productivité très élevée. Cependant, ce patrimoine fragile souffre aujourd’hui de délaissement étatique et communautaire où nous constatons la disparition de beaucoup de témoignages physiques et d’énormes pertes de la mémoire industrielle et pour l’histoire du Sénégal en général. A cela vient s’ajouter le fait que le questionnement sur le patrimoine industriel reste très peu abordé par les professionnels et les universitaires. Ainsi, l’héritage industriel du pays est, de nos jours, dans une urgence de préservation et de promotion au regard des valeurs historiques, techniques, scientifiques, socioculturelles qu’elle comporte mais aussi au constat des pertes que cette mémoire a enregistrées ces dernières années. Dans cette perspective, le but de ce travail de recherche c’est l’étude, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine industriel de l’ancienne usine de Mbakhana. Cette station de pompage des eaux, aujourd’hui à l’abandon et dans un état de délabrement avancé, s’est épanouie entre 1885 et 1952 pour soulager les habitants de la ville de Saint-Louis qui connaissaient un réel problème d’accès à l’eau potable. Ce mémoire de recherche propose également un projet de valorisation et de reconversion de cet équipement historique à travers la création d’un centre environnemental.
Sénégal
patrimoine industrie
eau
conservation
reconversion
File in questo prodotto:
File Dimensione Formato  
DIOUF_Nianga.pdf

accesso aperto

Descrizione: Sauver et promouvoir l'héritage industriel au Sénégal : une nouvelle vie à l'ancienne usine à vapeur de Mbakhana par la création d'un centre environnemental
Dimensione 5.94 MB
Formato Adobe PDF
5.94 MB Adobe PDF Visualizza/Apri

The text of this website © Università degli studi di Padova. Full Text are published under a non-exclusive license. Metadata are under a CC0 License

Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/20.500.12608/102771