Ce mémoire propose l’analyse d’un ouvrage en deux versions : La voix de mon père/My Father’s voice de l’écrivaine et dramaturge Madeleine Blais-Dahlem. Bien que l’autotraduction soit une pratique diffusée et étudiée, elle est encore observée de façon ambiguë, notamment parce qu’elle met en question l'existence des dichotomies typiques qui entourent la traduction. L’écrivaine de ce roman retrace en français - sa langue maternelle - une partie de sa vie personnelle, racontée à travers les yeux de la narratrice : Ti’Loup est une adolescente qui vit avec sa famille franco-catholique pendant les années 1950 en Saskatchewan, une des provinces occidentales du Canada. Sept ans après avoir rédigé la version en langue française, elle décide de le traduire en anglais, la langue dominante dans la province de la Saskatchewan. Par rapport à la langue et à la culture anglophone, les communautés francophones - auxquelles l’écrivaine appartient - représentaient et représentent une minorité. La coïncidence entre le contexte social et celui du récit a influencé son processus d’écriture et de traduction, puisque le bilinguisme individuel, social et diglossique au Canada occidental affecte la cohabitation textuelle des deux idiomes. Selon l’autotraductrice, le passage d’une version à l’autre donne vie à une transcréation, c’est-à-dire à une traduction et à une création en même temps. Les deux versions font alors référence au même univers ou bien des parties restent “lost in (self)translation”?
Deux versions du même récit? Autotraduction et transcréation dans La voix de mon père/My Father's voice de Madeleine Blais-Dahlem.
TARDIO, SERENA
2022/2023
Abstract
Ce mémoire propose l’analyse d’un ouvrage en deux versions : La voix de mon père/My Father’s voice de l’écrivaine et dramaturge Madeleine Blais-Dahlem. Bien que l’autotraduction soit une pratique diffusée et étudiée, elle est encore observée de façon ambiguë, notamment parce qu’elle met en question l'existence des dichotomies typiques qui entourent la traduction. L’écrivaine de ce roman retrace en français - sa langue maternelle - une partie de sa vie personnelle, racontée à travers les yeux de la narratrice : Ti’Loup est une adolescente qui vit avec sa famille franco-catholique pendant les années 1950 en Saskatchewan, une des provinces occidentales du Canada. Sept ans après avoir rédigé la version en langue française, elle décide de le traduire en anglais, la langue dominante dans la province de la Saskatchewan. Par rapport à la langue et à la culture anglophone, les communautés francophones - auxquelles l’écrivaine appartient - représentaient et représentent une minorité. La coïncidence entre le contexte social et celui du récit a influencé son processus d’écriture et de traduction, puisque le bilinguisme individuel, social et diglossique au Canada occidental affecte la cohabitation textuelle des deux idiomes. Selon l’autotraductrice, le passage d’une version à l’autre donne vie à une transcréation, c’est-à-dire à une traduction et à une création en même temps. Les deux versions font alors référence au même univers ou bien des parties restent “lost in (self)translation”?File | Dimensione | Formato | |
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https://hdl.handle.net/20.500.12608/59989