Les villages sanatoriaux de montagne comme « patrimoine industriel de la santé » : les cas du Sanatorio Nacional de Tuberculosos ‘Santa María’ à Córdoba (Argentine) et du Villaggio Sanatoriale di Sondalo (Italie). Vers une patrimonialisation durable

By proposing the concept of ‘Industrial Health Heritage’ as a new category within industrial heritage —an innovative approach currently absent from academic discourse—, this research underscores the historical, architectural, and technological significance of the two largest mountain sanatoriums in the Americas and Europe: the Sanatorio Nacional de Tuberculosos ‘Santa María’, in Córdoba, Argentina, and the Villaggio Sanatoriale di Sondalo, Italy, both deeply linked to the processes of industrialisation in their origins and design, but unfortunately partially abandoned, placing them at risk of disappearing. Through the reconstruction of their epidemiological and historical contexts, the analysis of other pioneering infrastructures for disease prevention and treatment, fieldworks and analysis of unpublished documentary sources, this study identify, classify, and analyse the industrial features that demonstrate their characterisation as representative examples of this new industrial heritage dimension. The research also examines tools and legal frameworks of Argentina, Italy, UNESCO, and ERIH in order to identify possible pathways for the recognition of both former sanatoriums as cultural heritage and their integration into industrial heritage networks. In addition, to contribute to their conservation, activate patrimonialisation processes within the community and the States, and offer a sustainable future to these historic sites, the research presents an adaptive reuse proposal designed to ensure their long-term conservation through a contemporary use that respects their scientific-medical legacy, alongside a tourist-cultural use through participatory and community-based strategies aimed at making their ‘Industrial Health Heritage’ visible and valued. Altogether, this work not only contributes to academic reflection on industrial heritage and its conceptual boundaries but also offers viable and respectful tools for the sustainable regeneration of two partially abandoned sites of outstanding heritage value that are still awaiting strategic recovery actions.

En proposant le concept de « Patrimoine Industriel de la Santé » comme une nouvelle catégorie au sein du patrimoine industriel —une approche novatrice actuellement absente du discours académique—, cette recherche souligne l’importance historique, architecturale et technologique des deux plus grands sanatoriums de montagne des Amériques et de l’Europe : le Sanatorio Nacional de Tuberculosos ‘Santa María’ à Córdoba, en Argentine, et le Villaggio Sanatoriale di Sondalo, en Italie, tous deux profondément liés aux processus d’industrialisation dans leur origine et leur conception, mais malheureusement partiellement abandonnés, ce qui les expose au risque de disparition. À travers la reconstitution de leurs contextes épidémiologique et historique, l’analyse d’autres infrastructures pionnières de prévention et de traitement des maladies, les travaux de terrain et l’analyse de sources documentaires inédites, cette étude identifie, classe et analyse les caractéristiques industrielles qui démontrent leur caractérisation comme exemples représentatifs de cette nouvelle dimension du patrimoine industriel. La recherche examine également les outils et les cadres juridiques de l’Argentine, de l’Italie, de l’UNESCO et de l’ERIH afin d’identifier des voies possibles pour la reconnaissance des deux anciens sanatoriums en tant que patrimoine culturel et leur intégration dans les réseaux de patrimoine industriel. En outre, afin de contribuer à leur conservation, d’activer des processus de patrimonialisation au sein de la communauté et des États, et d’offrir un avenir durable à ces sites historiques, la recherche présente une proposition de réutilisation adaptative conçue pour garantir leur conservation à long terme par un usage contemporain respectueux de leur héritage scientifique et médical, parallèlement à un usage touristique et culturel fondé sur des stratégies participatives et communautaires visant à rendre visible et valoriser leur « Patrimoine Industriel de la Santé ». Dans son ensemble, ce travail contribue non seulement à la réflexion académique sur le patrimoine industriel et ses frontières conceptuelles, mais offre également des outils viables et respectueux pour la régénération durable de deux sites partiellement abandonnés d’une valeur patrimoniale exceptionnelle qui attendent encore des actions stratégiques de récupération.