Le roman "Meursault, contre-enquête" de l'écrivain et journaliste algérien francophone Kamel Daoud peut être considéré comme une relecture postcoloniale de "L'Étranger" d'Albert Camus, un des piliers de la littérature française qui a en même temps influencé durablement la littèrature mondiale. Publié par les Éditions Actes Sud en France (2014), l'œuvre daoudien a obtenu le prix Goncourt du premier roman en 2015 et a connu un tel succès qu'il a été traduit dans 40 langues différentes. L'intrigue de "L'Étranger" tourne autour du meurtre d'un Arabe sur une plage d'Alger par Meursault, qui est ensuite arreté et jugé. Cependant, le crime est apparemment commis sans motif ni préméditation. Ce qui est remarquable dans le texte, c'est que la victime du meurtre, l'Arabe, reste anonyme et sans véritable identité, l'œuvre de Camus se concentrant plutôt sur les réactions émotionnellement détachées de Meursault. Le roman de Daoud prend son origine dans ce qui est perçu comme une injustice par Haroun, le frère de l'Arabe qui a été tué et qui devient le narrateur de cette histoire. Haroun entreprend de redonner une voix et une histoire à Moussa, la victime anonyme du célèbre roman de Camus, permettant ainsi une réflexion possible sur les dynamiques coloniales et postcoloniales en Algérie. Ce mémoire vise à explorer des concepts théoriques tels que l'intertextualité, la transfictionnalité et la réécriture afin d'étudier les analyses probables concernant la relation entre "Meursault, contre-enquête" et le roman d'origine. Etant donné qu'il s'agit d'une œuvre particulièrement complexe qui comporte plusieurs lectures, je me concentrerai sur des concepts dont la relecture et la réécriture postcoloniale en tant qu'interprétations possibles du roman de Daoud.
"Meursault, contre-enquête" de Kamel Daoud : une relecture postcoloniale de "L'Étranger" d'Albert Camus entre intertextualité, transtextualité et réécriture.
BATTISTELLA, EVA
2022/2023
Abstract
Le roman "Meursault, contre-enquête" de l'écrivain et journaliste algérien francophone Kamel Daoud peut être considéré comme une relecture postcoloniale de "L'Étranger" d'Albert Camus, un des piliers de la littérature française qui a en même temps influencé durablement la littèrature mondiale. Publié par les Éditions Actes Sud en France (2014), l'œuvre daoudien a obtenu le prix Goncourt du premier roman en 2015 et a connu un tel succès qu'il a été traduit dans 40 langues différentes. L'intrigue de "L'Étranger" tourne autour du meurtre d'un Arabe sur une plage d'Alger par Meursault, qui est ensuite arreté et jugé. Cependant, le crime est apparemment commis sans motif ni préméditation. Ce qui est remarquable dans le texte, c'est que la victime du meurtre, l'Arabe, reste anonyme et sans véritable identité, l'œuvre de Camus se concentrant plutôt sur les réactions émotionnellement détachées de Meursault. Le roman de Daoud prend son origine dans ce qui est perçu comme une injustice par Haroun, le frère de l'Arabe qui a été tué et qui devient le narrateur de cette histoire. Haroun entreprend de redonner une voix et une histoire à Moussa, la victime anonyme du célèbre roman de Camus, permettant ainsi une réflexion possible sur les dynamiques coloniales et postcoloniales en Algérie. Ce mémoire vise à explorer des concepts théoriques tels que l'intertextualité, la transfictionnalité et la réécriture afin d'étudier les analyses probables concernant la relation entre "Meursault, contre-enquête" et le roman d'origine. Etant donné qu'il s'agit d'une œuvre particulièrement complexe qui comporte plusieurs lectures, je me concentrerai sur des concepts dont la relecture et la réécriture postcoloniale en tant qu'interprétations possibles du roman de Daoud.File | Dimensione | Formato | |
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https://hdl.handle.net/20.500.12608/60424